I
  Ses concepts
 


a) la notion d’apprentissage :

Wiener a comparé la manière d'apprendre entre l'homme et la machine.
Bien que chacun ait
ses spécificités propres, ils ont en commun des potentiels d’apprentissage importants. Les capacités de l’homme sont toutefois limitées par rapport à la machine.
Par ailleurs, l’homme met en valeur un potentiel différent de celui de la machine car sa
sensibilité intervient dans cette action, ainsi que sa curiosité et surtout la morale dont la machine est totalement dénuée.

La machine possède quant à elle une mémoire qu’aucun être humain ne peut avoir, c’est-à-dire qu’elle peut intégrer n’importe quelle chose dans sa mémoire et pourra la reformuler avec exactement les mêmes mots. A l'inverse, aucun individu n'intègre exactement la même information quand il apprend.


b) La notion d’automation :

Pour commencer, l’automation ou automatisation correspond à l’exécution totale ou partielle des tâches techniques par des machines fonctionnant sans intervention humaine. 
Wiener était considéré comme le philosophe de l’automation. Il avait une vision précise de la mutation radicale des machines et il connaissait les dangers que pouvait avoir une automation. 
En effet , considérons une entreprise qui possède de la main d’œuvre avec des ouvriers et que dès l’apparition des machines ces derniers ne jouent plus aucun rôle, les ouvriers seraient contraints a démissionner. Ainsi ces derniers n’ont plus aucune utilité et se retrouvent donc au chômage. 
C’est pourquoi l’automation pourrait avoir des conséquences néfastes sur l’emploi et la société.

c) Invention, innovation et progrès techniques :

Sans nier les bienfaits que science et technique apportent à l’humanité, Wiener constate dans le même temps leur pouvoir fortement destructeur. (« Mille ans d’un genre de vie analogue à celui de l’Europe médiévale ou même à celui du dix-huitième siècle n’eussent pas épuisé nos ressources aussi complètement qu’un siècle de nos propres procédés libéraux »).

Norbert Wiener sait déjà que la technologie, loin d’être neutre puisque qu’elle continuera toujours à évoluer dans le temps, est un outil qui sera ce qu’en feront les hommes. En libérant les hommes du travail, Norbert espère qu’ils sauront bénéficier des richesses produites avec moins de peine, et que les hommes auront plus de temps à consacrer à la culture et aux loisirs.

Le progrès technique découle de l’application du progrès scientifique, c’est-à-dire de l’amélioration des connaissances scientifiques, à un domaine particulier. Le progrès technique représente l’amélioration des techniques de production, des organisations qui seront utilisées par exemple dans un processus de fabrication ( concernent également l’informatique , les capacités militaires, la médecine, etc..).

Il permet d’abord l’amélioration des conditions de vie ( hausse de l’espérance de vie, augmentation du niveau de vie économique et social), une amélioration de la santé, de la pénibilité du travail, une hausse des salaires selon les lieux…

L’invention représente une question clé pour Wiener.

Norbert Wiener ne considérait aucune innovation ( c’est-à-dire l’application de plusieurs inventions) comme bonne ou mauvaise car cela dépend du contexte de la société ou des institutions qui l'exploite. Il considérait donc que les savants, les ingénieurs et les hommes d’affaires engagés dans la production d’appareils et de techniques automatiques ont une responsabilité morale.

Norbert s’intéressa beaucoup à l’application de ses découvertes scientifiques, il se montra imaginatif et visionnaire afin d’identifier les différents problèmes que cela pouvait poser.

Ainsi, les conséquences qu’il s’imagina de la cybernétique finirent par apparaître bien fondées 25 ans plus tard.

Mais c’est aussi par le progrès technique qu’il y a une surexploitation des ressources naturelles, pénurie du pétrole, l’arrivée des bactéries, des virus, l’apparition du nucléaire, le développement de techniques de déplacements polluantes (véhicules à moteur…).

C’est pourquoi en 1945 après l’explosion de la bombe d’Hiroshima, il décida de ne plus participer à des recherches financées par les militaires et prit position contre les travaux sur les armes nucléaires. Il reconnaissait les conséquences que ce progrès technique pouvait avoir sur notre environnement.

En conclusion, la responsabilité des scientifiques est engagée car ils représentent la source de l’innovation et ne peuvent se permettre de se désintéresser de la socialisation de ce qu’ils créent.

d) Secret ou transparence :

Lors de la création de la cybernétique, le gouvernement américain voulait la classer « secret défense » mais Norbert Wiener s’est opposé face à cela et cette science à pu être rendue publique.

Wiener était, en effet, conscient de l’impact que les applications cybernétiques allaient avoir sur la société. Et dans son ouvrage « Cybernétique et société », il prévoyait la fin du travail humain remplacé par des machines intelligentes. Il mit en garde les décideurs contre les conséquences d’une utilisation de la cybernétique qui ne serait pas accompagnée par une évolution post industrielle des structures de la société. Sans cela, prévint-il, « nous assisterons à un développement sans précédent de l’exclusion sociale et du chômage pouvant à terme conduire à l’effacement de la démocratie ».

Ainsi Norbert Wiener alerta le public en prenant la décision de parler : « je décidais que je devais passer d’une situation de secret le plus absolu à une situation de publicité maximum et que je devais porter à l’attention de tous les possibilités et les dangers des nouveaux développements ». Il défendait la transparence car il savait que la technologie n’est pas neutre. Il avait pu voir avec souffrance à quoi et à qui elle avait servi durant la deuxième guerre mondiale.

e) Le capitalisme à visage humain :

Il espérait que la cybernétique pourrait constituer une source d’inspiration pour l’invention d’un « capitalisme à visage humain », conciliant l’homme, l’économie et l’environnement.

Mais une économie libérale comporte de nombreux cercles vicieux où la richesse appelle la richesse et où la misère appelle la misère. Pour définir ce qu’est un cercle vicieux, c'est un ensemble de causes et d'effets qui forment une boucle dégradant la situation, parce que l'effet négatif nourrit et amplifie les causes qui lui donnent naissance. 
Par exemple, une hausse initiale des salaires provoque une hausse des coûts de production des entreprises, d’où une hausse des prix, qui pousse les salariés à réclamer une hausse supplémentaire de salaires.
Au final, le pouvoir d'achat des salariés n'a pas augmenté, mais l'inflation est plus élevée et perturbe davantage le fonctionnement économique. 


Dès lors, Norbert pose la base de ce capitalisme sur le terme clé de communication et de réseaux de communication.

f) la question du chômage :

Norbert Wiener est convaincu que les nouvelles machines introduisent des changements sociaux définitifs qui ne pourront être surmontés que par l’invention de nouvelles formes de régulation sociale.
L’automation pousse vers la suppression d’emplois car la machine remplace l’homme désormais partout où son cerveau en est réduit à un acte réflexe. Les machines vont en effet permettre plus de technologie et l’utilité des hommes moins qualifiés sera moins importante.
Seulement Wiener se pose beaucoup de questions sur l’usage social qui sera fait des machines, quelles conséquences cela pourrait avoir dans le domaine du travail mais aussi environnemental. 
Il est clair que même si l’apparition des machines permettra une production plus importante, il sera évident que les machines automatiques produiront une crise et un chômage. 
Il faudrait que les individus occupent un statut plus important dans la société et pour que cela puisse se faire, augmenter la durée moyenne des études.
Ainsi Norbert Wiener remet en cause le problème du chômage. 

 
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